Pierre Janet, né le 30 mai 1859 à Paris, est d’abord un philosophe, puis un psychologue et enfin un médecin français.
Sa carrière est favorisée par un triple parrainage : celui de son oncle Paul Janet (1823-1899), philosophe universitaire influent, celui de Théodule Ribot (1839-1916) qui oriente la première psychologie française vers la pathologie mentale, et celui de Jean Martin Charcot (1825-1893) qui l’accueille dans son service de la Salpêtrière. Il succède à T. Ribot au Collège de France en 1902 et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, est considéré comme le plus prestigieux des psychologues français.
L’œuvre de Janet, qui, malgré son importance considérable, est assez négligée par les psychopathologistes contemporains, porte sur trois domaines principaux : étude des névroses, psychologie des conduites, psychopathologie sociale. La première, que Janet entreprit dans le service de Charcot, et en collaboration avec Raymond, comporte de remarquables descriptions cliniques et psychopathologiques de l’hystérie, des phobies, des obsessions ; Janet isole, en particulier, une nouvelle entité morbide, la psychasthénie, dont Freud fera la névrose obsessionnelle.
Selon Thierry Melchior, « Janet fut probablement le théoricien de l’hypnose et l’hypnothérapeute le plus intéressant de cette époque »