Le syndrôme d’épuisement professionnel ou burn-out est un syndrôme d’épuisement qui fait partie des risques psychosociaux professionnels, consécutif à l’exposition à un stress permanent et prolongé. Ce syndrome est nommé Burn Out Syndrome chez les anglophones et Karoshi ou « mort par la fatigue au travail » au Japon.
Le syndrome d’épuisement professionnel vise principalement les personnes dont l’activité professionnelle implique un engagement relationnel important, comme les travailleurs sociaux, les professions médicales, les enseignants, etc, mais également toutes les personnes subissant ou ayant subi une contrainte relationnelle et/ou hiérarchique forte.
On estime que les attitudes négatives et le recours au cynisme sont également des manifestations faisant partie du tableau clinique. On peut également relever des stratégies de surenchère, comme passer de plus en plus de temps au travail et une hyperactivité inefficace, mais aussi des stratégies d’évitement, comme la recherche de l’isolement et le refus du contact avec ses collègues.
« Les professionnels sont épuisés, fréquemment malades et peuvent souffrir d’insomnies, d’ulcères et de maux de tête. Afin de surmonter ces problèmes physiques, le travailleur peut se tourner vers les tranquillisants, la drogue. Le burnout est encore associé à des manifestations comme l’alcoolisme, la maladie mentale, conflits conjugaux ou le suicide. »
Certaines professions sont plus « à risque » que d’autres, notamment celles :
- à fortes sollicitations mentales, émotionnelles et affectives ;
- à forte responsabilité notamment vis-à-vis d’autre personnes ;
- où l’on cherche à atteindre des objectifs difficiles, voire impossibles ;
- où il existe un fort déséquilibre entre les tâches à accomplir et les moyens mis en œuvre dans ce but ;
- où il existe une ambiguïté ou un conflit de rôles.
Certaines personnes sont plus « à risque » que d’autres :
- personnalité ayant des idéaux de performance et de réussite ;
- personnalité liant l’estime de soi à ses performances professionnelles ;
- personne sans autre centre d’intérêt que son travail ;
- personne se réfugiant dans son travail et fuyant les autres aspects de sa vie.
Les différents symptômes rencontrés dans le burn-out sont :
- les douleurs généralisées ;
- le manque d’attention ;
- l’insomnie ;
- l’irritabilité ;
- l’impatience ;
- l’épuisement physique et psychologique ;
- le manque de motivation pour se lever et aller travailler le matin.
- perte de créativité;
- perte d’implication au travail ;
- sentiment de dureté des collègues, du travail et de l’institution,
- réponse au stress chronique lié au fait de réussir, « d’aller loin » ,
- syndrôme d’attitudes inappropriées envers les clients et envers soi-même.
La paternité du terme de burn-out professionnel revient à Herbert Freudenberger, psychanalyste allemand établi à New-York. Voici son questionnaire :
Burn-Out – Questionnaire de Freudenberger
Mais c’est probablement la psychologue américaine Christina Maslach qui, au début des années 1980, a le mieux étudié et analysé l’épuisement survenant en milieu professionnel : le burn-out professionnel. Voici son questionnaire :
Burn-Out – Questionnaire de Maslach
Dans tous les cas, un soutien psychologique rapide est essentiel.