Clark Leonard Hull (1884-1952), est un psychologue behavioriste américain.
Professeur en faculté de médecine, il lance en 1933 le premier programme de recherche à grande échelle consacré à l’hypnose. Il défendait l’idée, qui se vérifiera, que l’état hypnotique est une activité mentale normale.
Clark Hull est avant tout connu pour l’introduction de la notion de pulsion dans sa théorie de l’apprentissage. Dès 1930, il se rapproche de la loi idéo-dynamique de Bernheim (école de Nancy), selon laquelle dans certaines conditions, l’idée peut se transformer en mouvement ou en acte. Dans ses expérimentations de type béhavioriste (stimulus-réponse), Hull introduit des groupes-contrôles composés de sujets non hypnotisés. Seront ainsi explorés différents aspects de l’hypnose considérés comme spécifique : renforcement des performances musculaires, amnésie, etc. Il conclura que les phénomènes considérés comme spécifiques de l’hypnose doivent être rejetés du côté de la suggestibilité, car ils sont observables également en réponse à la suggestion en état de veille. Selon Hull, si l’hypnose n’améliore pas les capacités humaines, elle permet d’influencer les performances (résistance à la fatigue, accès aux souvenirs, seuils sensoriels, anesthésie et analgésie, amnésie posthypnotique,…).
Clark Hull est connu pour avoir été le Professeur de Milton Érickson. Mais ils prendront rapidement des chemins théoriques et pratiques contraires, Hull, s’intéressant à la suggestibilité, pense que c’est l’opérateur qui est le plus important dans le système, alors que, pour Erickson, c’est le sujet qui est l’acteur de sa propre guérison.